Rempli de sagesse, Elephant love est un premier album qui échappe au défaut majeur des premières œuvres : le trop plein. La malédiction « Citizen Kane » d'Orson Welles pour les images ou « Mmmbop » des Hanson pour le son. Pas de cagnotte sur Internet pour financer un clip ou une maquette, le duo choisit le vintage : tourner, tourner, tourner, s'amuser, trinquer. A l'instar de la scène Tourrangelle de la bamboule des Pneu, Piano Chat, Funken et du grand frère Boogers, les Ropoporose n'ont pas oublié le pourquoi on se fardait le tetris dans le van avant chaque concert, les bières chaudes et les salades de pâtes froides : car c'est le prix à payer pour une vie faite de rencontres. Jocelyn Borde